Note : 6,5/10
Le ticket gagnant
Comme dans la peau du petit Charlie pour visiter sa chocolaterie préférée, que ressentirez-vous si vous êtes l’heureux gagnant du ticket d’or pour, cette fois, rencontrer votre auteur favoris ? C’est en tout cas l’idée de la maison d’édition de William James pour relancer la carrière de l’écrivain suite à une fâcheuse polémique sur son précédent roman. Sauf que William James n’avait pas prévu de tomber follement amoureux de sa lectrice. Un échange épistolaire va commencer entre eux malgré que tous deux soient déjà mariés.
Adultère, échanges épistolaires et filature
Je ressors très mitigée de cette lecture. Même si j’ai adoré l’idée du ticket gagnant qui m’a replongé dans mes souvenirs de Charlie et Willy Wonka, j’ai détesté cette histoire d’adultère entre l’écrivain et la lectrice. Ces deux personnages sont tantôt dans la culpabilité, tantôt dans le déni de leur tromperie.
Nous nous sommes tous bâtis sur des failles, le plus difficile est de les refermer, c’est même impossible. Il faut apprendre à vivre avec.
Pourtant, j’aime particulièrement les échanges épistolaires et la magie que peuvent procurer les lettres, sauf qu’ici le style d’écriture de la lectrice et de l’écrivain sont identiques. Je n’ai pas réussi à suffisamment dissocier les deux personnages pour m’attacher à leur relation. De plus, j’ai trouvé que leurs échanges manquaient de profondeur et étaient plutôt de longues énumérations sur leurs sentiments amoureux.
Pour moi, l’amour te fait miroiter ce que tu veux être ou aimerais être dans les yeux d’un autre. C’est un sentiment inventé par les livres pour t’aider à te raccrocher à un espoir alors qu’on devrait prendre chaque moment comme il vient.
La plume n’est pas mauvaise mais choisir comme protagoniste un écrivain de grande renommée place la barre très haute dans mes attentes de lectrice. J’ai trouvé cela à la limite de la prétention. Malgré tout, le roman est fluide et dynamique, l’écriture est travaillée et recherchée, on perçoit les qualités d’auteur de Nicolas Carteron, je n’ai juste pas accroché au personnage principal. Celui-ci est, en plus, bourré de toc acquis par divers traumatismes. Les troubles sont tout à fait justifiés, chacun réagit à sa manière face aux blessures de la vie mais cela le rend très irritant et énervant.
Un final haletant
Heureusement, l’histoire est dynamique, les différentes actions s’enchaînent vite et le final est pour moi le point fort de ce roman. Même si celui-ci est prévisible, la machination sur la filature subie par William James est bien réalisée et nous tient en haleine.
Si vous l’avez déjà lu, n’hésitez pas à laisser votre avis dans les commentaires, c’est toujours un plaisir de vous lire 😉 ! Bonne lecture à tous !
Info
Auteur : Nicolas Carteron – Edition : Librinova – Page : 391
