Réincarnation Blues : Un OVNI littéraire

Note : 7/10

Résumé

Nous vivons. Nous mourons, puis… on peut retenter le coup, c’est ça ?

Des essais, vous en avez même dix mille. Dix mille tentatives pour « aller au bout » : trouver une réponse aux interrogations métaphysiques les plus profondes, devenir un parangon de sagesse et ne plus faire qu’un avec le Grand Tout.

Milo a déjà grillé 9 995 cartouches, aussi ne lui reste-t-il plus que cinq chances de fusionner avec l’Âmultime. S’il n’y parvient pas, c’est le Néant qui l’attend. Milo qui lui ne désire rien de plus que s’abandonner aux bras de la Mort… ou Suzie, comme il l’appelle.

Plus que celle qui partage son cœur et son lit durant ses innombrables intermèdes dans l’Après-vie, Suzie est l’unique raison de vivre de Milo : chaque fois qu’il plonge vers une nouvelle incarnation, il prie pour revenir au plus vite à ses côtés et y demeurer à tout jamais.

Si les gens choisissaient la souffrance ou la mort plutôt que l’injustice, alors les personnages malveillantes et cupides ne pourraient jamais prendre le pouvoir.

Mon avis

C’est très certainement le livre le plus fou et psychédélique qu’il m’est été donné de lire. Je peux affirmer que ce roman est un ovni littéraire. On suit les réincarnations de Milo dans un univers où chacun à droit à mille vies pour atteindre la perfection et amener son âme vers l’Amultime (le repos suprême).

Evidemment, Milo n’arrive pas à atteindre cette perfection et chacune des ses vies semblent un échec où il apprend à chaque fois de ses erreurs. On le suit dans ses différentes réincarnations mais aussi dans les moments « entre deux vies », les moments où il est mort, dans l’attente de sa prochaine réincarnation.

Ses nombreuses vies sont très éclectiques, il se réincarne en insecte, dans un vaisseau spatial, en tueur en série ou avec des super pouvoirs. Il meurt manger par un requin, par le poison, par le suicide, par une explosion, en se faisant catapulter etc. Ses vies sont aussi dingues les unes que les autres.

Le style d’écriture n’était pas assez fluide pour que je m’immerge à 100% dans toutes les vies de Milo, en effet, j’ai trouvé la lecture assez lourde, gorgée de détails et de descriptions. J’ai adoré certaines vies alors que j’en ai trouvé d’autres indigestes. Ce n’est pas un livre que je vous conseillerai si vous souhaitez vous détendre.

J’ai beaucoup aimé la personnification des éléments tel que la Mort, le Vent, l’Océan, le Printemps etc. Le comble est que Milo et la Mort (nommée Suzie) tombent amoureux et vivent une histoire d’amour folle. Nous pouvons nous mettre dans la peau de la Mort, comprendre sa tristesse et son empathie de ne pouvoir sauver certaines personnes et de couper la vie à autant de gens. Quel métier difficile et cruel…

On se retrouve ici face à un humour assez noir et cynique. Certaines scènes de tortures peuvent être difficiles à lire, attention si vous êtes un peu sensibles. Pour ma part, cela n’a pas gênée ma lecture.

Pour résumé, si vous aimez les nouvelles qui sortent de l’ordinaire avec une touche d’humour un peu cynique, je vous conseille cette lecture. Mais si vous cherchez une lecture pour vous détendre, passez votre chemin.

Aimer quelqu’un, c’est vivre dans le paradoxe au quotidien: être près de l’être aimé, c’est se sentir faible et fort à la fois, avoir envie de rire et de pleurer, de s’habiller et de se déshabiller, de l’engloutir comme un paquet de chips au fromage et de le préserver pour l’éternité.

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