Note : 8/10
Résumé
Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l’entrée du camp d’Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C’est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque à jamais.
Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d’une noirceur infinie. Ils savent d’emblée qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Mais dans cette prison où l’on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n’y a pas de place pour l’amour.
Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale a fait une promesse : un jour, ils seront libres, deux jeunes gens heureux de vivre ensemble. Deux personnes plus fortes que l’horreur du monde.
Les prisonniers ici ne ressemblent plus à des humains. Plutôt à des marionnettes abandonnées par leur marionnettiste.
Mon avis
Je m’intéresse de plus en plus aux livres qui touchent la seconde guerre mondiale et aux camps de concentration. Il m’est inconcevable de comprendre cette période et ma naïveté me susurre que ça n’a pu exister… Et pourtant.
Aussi difficile cette lecture soit-elle, je conseille à tous de la découvrir. Le témoignage de Lale est tellement poignant. Toutes les années qu’il a malheureusement passée à Auschwitz sont décrites avec précisions, à tel point qu’on imagine réellement l’enfer que tous les prisonniers ont vécu là-bas.
Et en même temps, la finalité de ce roman n’est pas de dénoncer. Ce qui ressort est la détermination de Lale, sa volonté de survivre, sa résolution de rencontrer Gita et de tout faire pour qu’ils soient tous les deux libres de s’aimer.
Cette lecture m’a appris a relativiser, à arrêter de me plaindre pour des bêtises. Et à ne pas baisser les bras aux moindres obstacles et au premier échec. La force de ce roman est là, dans la puissance de la détermination.
C’est aussi le genre de lecture qui restera toujours dans un coin de ma tête et que je ne suis pas prête d’oublier, je ne peux donc que vous la recommander. Rien que pour le devoir de mémoire, lisez-le !
Choisir de vivre, c’est un acte de défi, une forme d’héroïsme.
Informations
Auteur : Heather Morris – Page : 271 – Edition : City Edition